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Vous avez trouvé un modèle qui fonctionne, vous avez compris ce qui intéresse votre audience et vous avez commencé à construire votre équipe. Sachant que les possibilités de contenu sont quasi-infinies, il ne vous reste plus qu’à publier plus pour grossir votre trafic. Ça semble évident !
Mais chez Homelisty, on aime bien remettre les choses qui nous semblent évidentes en cause. On passe pas mal de temps à se poser des questions pour essayer de trouver des réponses plus efficaces, celles qui demandent le moins d’efforts et de ressources possibles pour atteindre nos objectifs.

Dans cet article par exemple, j’expliquais que la façon la plus simple de gagner plus en affiliation n’était pas forcément d’augmenter les visites sur son site, mais tout simplement de décrocher son téléphone et de demander une hausse de rémunération !
Ce parallèle me permet d’émettre un petit avertissement à l’heure où certains dénoncent l’infobésité. Produire plus de contenu n’est pas toujours la bonne solution pour les publishers, les médias en ligne et les éditeurs de contenu affinitaire. Selon moi, la question à se poser est de savoir comment augmenter la production du « bon contenu ». Cela rejoint l’idée que nous présentons à nos partenaires sur Homelisty.com : le bon contenu, au bon moment et au bon endroit. Et bien évidemment, cela dépend de vos objectifs, de vos ressources et de votre budget.
Gagner plus : revenus, trafic, notoriété
Quand je parle de « gagner plus », je ne me limite pas aux revenus générés par les publicités de votre site, que ce soit du display, de l’affiliation ou des articles partenaires. Je me réfère également au trafic, aux pages vues mais aussi au concept de notoriété pour les éditeurs qui souhaitent construire une marque média.
Certains publishers choisissent de se focaliser sur une production de contenu très légère, mais avec des articles très détaillés et très souvent mis à jour. Ces éditeurs ne jouent pas au jeu de la course à la page vue pour déterminer le succès de leur site.
C’est par exemple le cas du site de référence Wirecutter. Du moins c’était la stratégie de son fondateur Brian Lam à son lancement. Fatigué de publier pour publier lors de son précédent job, il a voulu mettre en place un business différent qui se concentre sur la richesse de l’information plutôt que sur sa quantité.
D’autres médias en ligne adoptent une stratégie radicalement différente. Ils privilégient le nombre d’articles à publier chaque jour. Certains sites comme Buzzfeed peuvent mettre en ligne plus de 200 articles quotidiennement (source de 2016, j’imagine que les chiffres 2020 sont plus élevés !).
Personnellement, je me pose souvent la question de notre responsabilité en tant qu’éditeur de contenu sur ce concept d’infobésité, qui peut facilement mener à une surcharge émotionnelle. Et sachant qu’aujourd’hui, n’importe qui peut devenir un éditeur de contenu (lancer un blog, un média en ligne ou même un compte Instagram), la bataille de l’attention fait rage.
J’imagine que 99% des publishers se sont déjà posé la même question. Comment publier plus de contenu ? Mais est-ce vraiment la bonne question à se poser quand on veut grossir son trafic, sa notoriété, ses revenus ?
Less is more ?
Plus ne veut pas dire mieux.
Un article du site Digiday (source) met en avant des éditeurs qui choisissent d’aller à l’opposé d’une stratégie de publication intensive. Et ce ne sont pas des sites de niche. The Guardian et même Le Monde sont cités.
Le scale ne suffit pas. On peut produire beaucoup d’articles de mauvaise qualité. N’importe qui peut publier beaucoup de contenu de très faible qualité. Certains arrivent même à l’automatiser. Avec des plateformes qui donnent accès à des services de rédaction pour le web, que l’on peut connecter via des API à son CMS, il est aujourd’hui possible d’avoir un site quasi automatisé qui pousse du contenu jour et nuit de manière constante. C’est un tout autre business model et cela demande également des efforts, mais ces efforts sont très différents de ceux dont nous avons besoin pour grossir Homelisty en tant que marque média.
Si vous êtes dans une logique long terme, le but du jeu, c’est de pouvoir mettre en place une organisation qui propose du contenu de qualité, de manière régulière et constante.
La notion de qualité pour le contenu est vague, elle est employée à toutes les sauces ! Dans notre cas chez Homelisty, ça veut dire du contenu qui donne les idées, l’inspiration et les ressources nécessaires à nos lecteurs pour vivre mieux à la maison. Chaque éditeur peut utiliser sa mission pour le guider dans sa production de contenu.
Quel est le bon modèle ?
Quel modèle choisir entre publier beaucoup de contenu et publier peu ?
Quelques calculs et projections peuvent vous aider à faire ressortir les modèles économiques des deux approches. Vous pouvez vous baser sur le CPM moyen de votre industrie, et sur le coût de production d’un article.
C’est l’approche la plus simple pour avoir une première vision. Pour aller plus loin, il faut également prendre en compte le fait que plus vous publiez du contenu, plus vous allez devoir le gérer ! Et cette gestion va demander des ressources en temps et en argent.
Un article très long et détaillé coûte-t-il plus cher à produire que 10 articles courts et moins « qualitatifs » ? Qui dit 10 articles à publier dit 10 fois le même process à répéter pour l’intégrateur CMS, 10 briefs à créer, 10 contributeurs à gérer… Mais un article très long et qualitatif va demander beaucoup plus de temps, de recherche et d’édition.
J’aimerais bien connaître le coût actuel de production d’un seul guide de Wirecutter. Je n’ai pas retrouvé la source, mais dans une interview il y a quelques années, son fondateur Brian Lam indiquait que chaque article coûte entre 5’000 et 10’000$ à produire.
Je voulais ajouter à cet article un tableau qui compare les deux approches : publier beaucoup / publier peu, avec les avantages et inconvénients. Mais j’ai réalisé que les informations se contredisent trop facilement et ne sont pas factuelles. Car encore une fois, cela dépend des éditeurs et de l’approche que vous adoptez.
Par exemple, on pourrait penser que publier peu va demander moins de ressources et va prendre moins de temps à votre équipe édito. Sauf que pour faire un article très détaillé, votre responsable éditorial va certainement devoir contacter différentes sources, regrouper les informations, les éditer, les vérifier…
Encore une fois, il semble évident que rien n’est évident !
Le bon modèle est celui que vous choisissez !
Chaque éditeur doit donc trouver le modèle qui lui correspond. Pour Homelisty, je passe souvent par des phases de remises en question. Parfois, j’ai clairement envie de privilégier très peu d’articles et de donner à l’équipe la méthode pour une mise à jour très régulière du contenu. L’objectif : construire une ressource plutôt qu’un média. La vision est donc d’avoir peu d’articles, mais garantir que chaque contenu est le meilleur possible pour l’internaute. Et parfois, j’ai envie de publier énormément d’articles, non pas juste histoire de publier, mais car je sais que l’on a désormais les ressources, les capacités et l’équipe pour faire du contenu de qualité à la demande. Et que notre audience en redemande !
Notre modèle actuel est un mix des ces deux approches. Et on adapte selon les résultats. Le plus important, c’est de rester flexible et de se remettre en question. Ce qui marche aujourd’hui ne donne aucune garantie sur ce qui va fonctionner demain. C’est certainement la raison pour laquelle j’aime autant cette activité d’éditeur en ligne !
J’ai rapidement compris que notre approche doit tout le temps se réinventer pour rester dans la course. En tant qu’éditeur, peu importe votre stratégie. Tout fonctionne. Certains sites publient très peu, d’autres beaucoup. Dans les deux cas, il est possible de construire des business ambitieux qui vont chercher de la croissance sur le long terme.
Quelle est votre approche en ce qui concerne la production de contenu ? Avez-vous déjà trouvé le modèle que vous privilégiez ?
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