Comment Augmenter sa Production de Contenu, sans Perdre en Qualité

On s’est déjà interrogé sur le volume de contenu à produire dans l’article faut-il publier plus pour gagner plus. C’était la partie « combien ».

Si vous avez identifié le fait que pour votre activité, il faut passer à l’étape suivante et publier plus de contenu, il faut désormais trouver des solutions pour la partie « comment ».

En bonus, on va également ajouter une contrainte qui est la qualité du contenu. N’importe qui peut publier énormément de contenu de mauvaise qualité. Mais j’imagine que si vous lisez cet article, ce n’est pas votre objectif !

Je partage sur ce blog mon expérience en tant que fondateur d’Homelisty.com. Au cours de ces 5 dernières années, j’ai eu l’opportunité de tester différentes approches en ce qui concerne la production de contenu. J’explique tout simplement dans cet article ce qui semble fonctionner pour mon business.

Les bons outils

Airtable, Trello ou Asana… Peu importe, ces outils pour gérer un média en ligne sont tous excellents. Après avoir utilisé Google Sheet pendant presque plus de 3 ans pour gérer la production de contenu chez Homelisty, nous avons cherché un système de gestion de projet plus adapté. Aujourd’hui, tout est basé sur Asana, c’est le poumon d’Homelisty ! Pour compléter, nous utilisons G Suite pour la gestion des briefs et de la documentation.

Nous avons un flux édito sur Asana qui permet de suivre qui fait quoi, quand et comment. Il est basé sur un système Kanban et donne un aperçu très utile de l’avancement pour chaque article.

Au minimum, il vous faudra un outil qui permet de suivre la production de contenu et de planifier votre calendrier éditorial. Un autre aspect important, c’est le suivi de votre budget, surtout si vous avez l’ambition d’augmenter le volume de production. Attention cependant, l’erreur est de devenir trop dépendant des outils et de ne pas laisser assez de place pour les situations imprévues.

La bonne équipe

Mettre en place la bonne équipe pour accompagner la croissance de votre activité éditoriale. C’est certainement la partie la plus compliquée et chronophage. La toute première étape, c’est de trouver les bons contributeurs, ceux qui vont produire du contenu de qualité pour répondre aux questions et besoins de votre audience.

Chez Homelisty, on préfère toujours travailler avec des contributeurs qui ont une expérience « terrain ». Un article sur l’organisation et le rangement sera beaucoup plus parlant pour les internautes si l’on fait intervenir un coach en rangement. Un article sur les tendances déco à venir ? Nous allons faire appel à un(e) journaliste spécialisé(e) qui passe ses journées à décrypter les nouveautés des marques et des boutiques pour la maison.

Pour la gestion des contributeurs, la création des briefs, l’édition du contenu, il faut faire appel à un responsable éditorial ou à un content manager. Son rôle est également d’animer le réseau de contributeurs, de les former et de les motiver.

Chez Homelisty, nous avons une personne de l’équipe qui est dédiée à l’intégration du contenu dans le CMS. Ce n’est ni la responsabilité du responsable édito, ni celle des contributeurs. Notre intégrateur CMS s’occupe du formatage des articles, de l’intégration des images, des légendes… L’avantage, c’est que les contributeurs n’ont pas à s’en occuper, ils peuvent donc se concentrer sur ce qu’ils font de mieux, à savoir imaginer et créer du contenu de qualité ! Même chose pour le responsable éditorial qui n’a pas à gérer ces aspects techniques.

Les bons systèmes

Ma partie préférée. Imaginer et mettre en place des systèmes, des process et des workflows pour que chaque personne de l’équipe sache exactement qui fait quoi, quand et comment. Les systèmes et les process vont vous aider à augmenter la production de contenu, tout en maintenant la qualité que vous souhaitez.

Un système regroupe toutes les choses nécessaires dont votre organisation à besoin pour produire un résultat. Un process contient toutes les étapes du système pour arriver à ce résultat. L’objectif est de découper la création d’un article, de A à Z, et d’attribuer chaque étape à une personne responsable. J’ai énormément appris ces 2 dernières années sur les systèmes, les SOP (standard operating procedure) et les workflow au point de parfois tomber dans l’extrême ! Nous utilisons également beaucoup les checklists. Surtout après avoir lu le livre The Checklist Manifesto.

Les systèmes et les process peuvent effrayer certaines personnes, surtout les profils créatifs. Tout semble très rigide et figé. D’expérience, c’est tout le contraire. Un bon système permet justement de garantir que les choses récurrentes sont faites plus facilement et plus rapidement, tout en garantissant un niveau de qualité élevé. Au final, ces process donnent aux personnes de l’équipe l’opportunité d’être beaucoup plus créatives, quand il le faut ! L’idée est donc de créer des systèmes qui permettent aussi d’encourager la créativité, et surtout, de ne pas rester figer. Un système doit évoluer. Si par exemple vous constatez une erreur ou quelque chose qui ne fonctionne pas ou qui prend trop de temps, il ne faut pas hésiter à mettre à jour vos systèmes pour les optimiser.

La bonne documentation

De la documentation pour accompagner et détailler chaque process. Dès que nous avons un besoin en particulier, sur une tâche récurrente, nous créons de la documentation pour expliquer en détail comment faire les choses. Cette documentation peut prendre la forme d’un Google Doc, ou d’un screencast si nécessaire.

C’est du travail, mais c’est vraiment très utile. Surtout lorsque vous souhaitez augmenter votre production de contenu et que votre équipe grandit. Et encore plus si votre organisation est remote ! Chaque membre de l’équipe est responsable de sa propre documentation et de sa mise à jour.

La bonne attitude

Rester flexible ! Aucun process ne peut couvrir 100% de la réalité. J’ai fait l’erreur dans le passé de tout vouloir mettre dans des systèmes, des process et des SOP. Le problème c’est que le message envoyé à l’équipe était : ne me dérangez pas, toutes les réponses sont dans la documentation ! Le risque, c’est que les personnes de l’équipe vont appliquer à la lettre la documentation, coûte que coûte. Alors que la bonne attitude est d’utiliser la documentation et les process comme des supports tout en restant ouvert aux imprévus. La réflexion personnelle est toujours plus importante que de suivre une liste de choses à cocher.

Déconstruire pour reconstruire

Tout fonctionne, jusqu’à ce que ça ne fonctionne plus !

C’est la chose la plus importante que j’ai apprise ces derniers mois. J’ai toujours tendance à vouloir trouver une approche qui va accompagner la croissance d’Homelisty sur le long terme. Mais la réalité, c’est que ça fonctionne par phase. Une phase peut durer quelques mois, mais il est très important de se questionner régulièrement sur l’approche, l’équipe, les systèmes et les workflow pour s’assurer qu’ils accompagnent votre croissance au lieu de la freiner.

Même chose pour les outils. Si quelque chose fonctionne pendant 6 mois et permet de passer à la prochaine étape, le risque est de s’y attacher. Le monde des médias en ligne évolue tellement rapidement qu’il faut toujours être prêt à changer son approche et sa façon de faire les choses.

J’essaye donc de rester le plus stoïque possible ! Dès que je constate qu’un système ne fonctionne plus, je n’hésite pas à le changer, ou même à l’abandonner pour en imaginer un nouveau qui va permettre de coller à nos besoins. Même si j’ai passé énormément de temps à le créer et à l’implémenter. C’est parfois frustrant, mais je pense que c’est ce qui fait la différence entre une organisation qui sait se réinventer et une organisation qui stagne.

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