19 choses à mettre en place pour augmenter vos commissions d'affiliation en tant que blogueur, éditeur thématique ou média en ligne

19 Façons de Gagner Plus en Affiliation (Sans Augmenter son Trafic)


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Pour un éditeur de contenu, augmenter le trafic semble être la manière la plus évidente de développer les revenus d’affiliation. Mais d’expérience, il existe d’autres moyens, parfois plus simples à mettre en place, qui offre un impact plus important.

Je me rappelle encore de la toute première commission affiliée sur Homelisty en 2015, l’année de lancement du site. Je me connecte à mon dashboard de statistiques (j’utilisais alors la solution Skimlinks) pour découvrir un gain de… 10 centimes.

Au lieu de me décourager, j’ai vu ce montant comme une opportunité. À l’époque, je n’avais que très peu de visites sur le site. Logiquement, il ne me restait plus qu’à augmenter le nombre de visiteurs pour générer plus de ventes. C’est mathématique !

Cette stratégie a bien entendu fonctionné, et n’importe quel éditeur de contenu qui monétise son site avec l’affiliation peut reproduire le même modèle. Mais pour les publishers qui ont déjà un certain niveau de trafic, ce n’est pas forcément la stratégie la plus efficace pour gagner plus à travers le marketing à la performance.

19 choses à mettre en place pour augmenter vos commissions d'affiliation en tant que blogueur, éditeur thématique ou média en ligne
19 choses à mettre en place pour augmenter vos commissions d’affiliation en tant que blogueur, éditeur thématique ou média en ligne

Au fil des années, on continue de tester différentes choses pour maximiser le potentiel des revenus affiliés sur Homelisty.com, et même si augmenter notre trafic reste une priorité, il existe des façons beaucoup plus simples qui offrent des résultats quasi immédiats pour générer plus de commissions.

1 – Demander une hausse de rémunération

Il suffit tout simplement d’envoyer un email ou d’appeler le gestionnaire de compte et de demander une hausse de rémunération. Simple, rapide et efficace. Est-ce que ça marche à tous les coups ? Malheureusement non ! Mais si vous ne demandez pas, vous ne saurez jamais. Certains programmes d’affiliation ont par défaut des paliers de rémunération qui sont généralement basés sur le nombre de ventes générées, mais la plupart du temps, les e-commerçants ainsi que les plateformes sont ouverts aux rémunérations sur-mesure, surtout pour les éditeurs qui génèrent déjà des ventes. Plus vous avez des arguments pour convaincre, plus vous aurez accès à des deals privilégiés à travers les fameuses HDR (hausses de rémunération).

Chez Homelisty, il est très fréquent que notre équipe Content Commerce soit sollicitée pour mettre en avant une campagne dans un article en échange d’une hausse de rémunération. Nous refusons systématiquement dans le cadre des articles éditoriaux classiques. 2 points de plus sur le CPA ne va pas faire remonter un annonceur dans un article ! Nous souhaitons avant tout garantir notre indépendance éditoriale pour nos lecteurs. Par contre, nous invitons toujours les annonceurs à offrir des codes promo exclusifs pour notre audience. Les hausses de rémunération sont bien entendu acceptées sur Homelisty, mais nous sommes très clairs et transparents sur le fait que nous n’offrons rien « en retour ». Notre équipe du Studio Homelisty est ouverte aux échanges avec les annonceurs pour mettre en place les partenariats les plus performants sans pour autant compromettre notre intégrité éditoriale. La confiance de notre lectorat vaut beaucoup plus qu’une hausse de rémunération.

2 – Négocier un code promo exclusif

Proposer un code promo exclusif à son audience n’a pas un impact direct sur la rémunération ou le taux de commission. Mais ce bonus permet généralement d’améliorer le taux de conversion, et donc, de gagner plus en tant qu’éditeur de contenu.

3 – Communiquer avec les plateformes

Les plateformes d’affiliation ont pour mission de mettre en place des partenariats performants entre les éditeurs et les e-commerçants. Les gestionnaires de compte ou les directeurs de clientèle sont donc toujours à la recherche de nouvelles opportunités pour mettre en avant leurs clients. Les éditeurs thématiques, notamment ceux qui proposent des solutions de Content Commerce, sont très appréciés en ce moment.

Les annonceurs souhaitent diversifier le catalogue de publishers avec lesquels ils travaillent pour ne pas seulement dépendre des emailers ou des sites de bons de réduction.

N’oubliez pas que les plateformes d’affiliation ont un seul job : augmenter les ventes pour leurs clients ! Plus le programme est performant, plus ils vont gagner… Ils ont donc tout intérêt à trouver des partenaires affiliés fiables qui sont prêts à mettre en place des actions pour booster les ventes.

En tant qu’éditeur thématique, vous avez les bonnes cartes entre les mains, à condition de savoir les présenter ! Communiquez sur votre actu’ et sur vos solutions auprès des plateformes d’affiliation, des agences et des annonceurs. Chez Homelisty, on a par exemple mis en place un site dédié pour présenter nos solutions B2B, c’est le studio.homelisty.com. Et MEDIALISTY.COM nous permet de publier du contenu plus général sur l’univers des médias en ligne. C’est une manière de présenter notre expérience en tant qu’éditeur de contenu sans être dans une logique de « vendeur ». Cela nous permet aussi de renforcer notre légitimité et d’engager la conversation avec les différents acteurs du secteur. En résumé, parlez de ce que vous faites et communiquez avec vos partenaires ! C’est pour cette raison également que je viens de mettre en place notre bulletin d’information mensuel B2B.

4 – Mettre en place des rémunérations hybrides

Une rémunération au clic est-elle plus intéressante qu’une commission à la vente ? La réponse est assez simple à trouver avec les statistiques fournies par les plateformes d’affiliation. N’oubliez pas de considérer le modèle de rémunération hybride ! Chez Homelisty, certains de nos annonceurs nous proposent une commission au clic (généralement entre 0,05€ et 0,10€) en plus de la commission au CPA (coût par action). Parfois, il suffit juste de demander, et dans la plupart des cas, c’est très intéressant.

(5 – Passer en direct)

Avant de lancer Homelisty, j’ai travaillé pour une plateforme d’affiliation. À l’époque, la stratégie était de proposer la solution de tracking en marque blanche pour que les e-commerçants puissent gérer en direct leurs programmes d’affiliation.

Le modèle n’a pas franchement accroché. Certains annonceurs l’utilisent, comme Kave Home par exemple (avec la solution marque blanche de Tradedoubler), mais en tant qu’affilié, je trouve que ça me complique la vie. Je préfère avoir une plateforme qui sert d’intermédiaire et sur laquelle je peux accéder à différents programmes.

C’est la raison pour laquelle j’ai mis cette idée entre parenthèses. Certainement, un gros site média avec énormément de trafic et une équipe dédiée peut mettre en place un système interne et proposer cette solution à des annonceurs, mais entre les aspects techniques, la facturation, le suivi et le business development nécessaire, je me demande si le jeu en vaut la chandelle. Si vous avez une opinion ou une expérience différente à ce sujet, n’hésitez pas à laisser votre avis en commentaire.

6 – Booster les articles les plus performants

Les plateformes publicitaires comme Facebook Ads permettent de booster le trafic de votre contenu de manière très fine. Si vous avez identifié un winner dans votre catalogue d’articles, pouvez-vous booster sa visibilité sur le réseau social pour accroître le trafic et les ventes ?

Les avantages de Facebook Ads pour ce type d’opération sont nombreux. Un boost de trafic est très simple à mettre en place, on peut tester différents titres, différentes copies, différents messages… On choisit l’audience et on peut commencer avec un tout petit budget. La difficulté est de tracker les performances pour savoir si les ventes affiliées que vous allez générer sont attribuées au trafic du boost ou à un autre canal (trafic naturel, portée naturelle…). Il existe des outils qui offrent un tracking très fin afin d’analyser ces données mais nous ne les utilisons pas encore sur Homelisty.com, et si vous avez des recommandations ou des conseils, merci de les partager en commentaire !

7 – Identifier les opportunités

Restez curieux et décrochez votre téléphone. J’ai souvent mis en place des partenariats très rémunérateurs à la suite d’un simple appel avec un gestionnaire de compte. Certaines discussions informelles permettent également de découvrir des « pépites ». C’est notamment pour cette raison que j’essaye de plus en plus d’être présent sur des salons pro.

Linkedin, ou même un blog B2B comme celui-ci permettent également aux éditeurs d’engager la conversation côté pro avec des e-commerçants qui potentiellement, peuvent mener à des partenariats performants.

Enfin, je vous recommande aussi de faire du networking avec d’autres éditeurs de contenu. C’est une bonne occasion d’échanger des idées et potentiellement d’établir de nouveaux partenariats. Pas besoin d’avoir peur de la concurrence, il y a assez de trafic pour tout le monde 😉

8 – Cibler les mots clés qui génère du cash

Il est toujours plus simple de vendre des vitamines à une personne fatiguée qu’à une personne en pleine forme. Le même concept s’applique pour le choix des mots clés. Un contenu a plus de chance de convertir et de générer des ventes affiliées sur des mots clés intentionnistes que sur des recherches d’inspiration. Les requêtes ciblées qui indiquent que l’internaute souhaite passer à l’action comme « meilleur canapé pour petit salon » ou encore « où acheter des fleurs séchées » ont, a priori, plus de potentiel immédiat que des recherches comme « salon scandinave » ou « petite cuisine ».

Je tiens quand même à souligner que ce concept a ses limites et que chez Homelisty, nous arrivons à transformer l’inspiration en action. Par exemple, notre article sur les couleurs tendance du moment est à la base 100% inspirationnel. Pourtant, il génère également des ventes affiliées, car nous présentons à nos visiteurs des idées concrètes pour adopter ces couleurs dans leur décoration. Nous inspirons, nous partageons des idées mais nous donnons également à l’internaute les ressources nécessaires pour transformer cette inspiration en action. C’est la démarche content commerce qui consiste à « Engager & Connecter » que nous adoptons et qui semble fonctionner à la fois pour les lecteurs et pour les e-commerçants partenaires. Cliquez ici pour lire un article sur ce sujet.

9 – Désactiver le display

C’est le grand débat ! Faut-il mixer display et affiliation sur le même article ? J’ai eu de nombreuses discussions à ce sujet avec mon gestionnaire de compte chez EZOIC.COM. Il n’existe pas de réponse type, car cela dépend du site de l’éditeur, du type d’article, de l’intégration display… D’où l’importance de tester ! Chez Homelisty, nous utilisons un plugin WordPress qui permet en quelques clics de désactiver les blocs d’annonces display sur nos articles, au cas par cas. Nous le faisons de manière systématique pour tous les articles partenaires. Imaginez un article sponsorisé pour Maisons du Monde qui affiche une bannière de publicité pour IKEA… Je vois souvent cet exemple sur le site de nombreux éditeurs. Une astuce pour les e-commerçants : c’est l’occasion de mettre en place une campagne display qui cible les articles sponsorisés de vos concurrents 😉

Nous pouvons également, au cas par cas, choisir de ne pas afficher les emplacements display sur certains articles que nous identifions comme prioritaire pour l’affiliation. C’est ce que nous faisons par exemple sur notre page qui liste les bons plans déco et mobilier du moment ou encore sur l’article qui présente les offres du Black Friday sur les COOKEO.

Pour aller plus loin, les éditeurs de contenu peuvent mettre en place des tests récurrents pour déterminer si le CPM est plus intéressant que le CPA. Cet article sur le blog d’EZOIC offre une analyse très détaillée sur ce sujet. La performance d’un lien d’affiliation dépend bien évidemment de l’article dans lequel il se trouve et de l’intégration par le publisher.

10 – Tester des CTA

Encore des tests, encore des opportunités quasi infinies d’augmenter les ventes d’affiliation. Chez Homelisty, on a tendance à privilégier les liens textes naturels dans notre contenu pour rediriger vers les e-commerçants via l’affiliation. Cette méthode permet de publier des contenus avec un format agréable pour nos lecteurs. Mais pour certains contenu, nous utilisons également des CTA (Call to Action) qui font ressortir les informations nécessaires pour que le lecteur passe à l’action. Il existe des plugins qui permettent de faire des tests sur les CTA afin d’augmenter le taux de clics, les conversions…

Attention cependant de ne pas tester du superflu au risque de perdre du temps. Est-ce que la couleur d’un bouton « acheter » va vraiment avoir un impact sur les ventes ? Je ne suis pas un expert de ces tests mais c’est un concept intéressant et je pense que les publishers avec un trafic important ont tout intérêt à y dédier une partie de leurs efforts. Plus le trafic est élevé, plus il sera simple de faire « parler la data » avec un niveau de confiance élevé.

11 – Miser sur la data & le principe de Pareto

Très efficace, mais très chronophage. Idéalement, j’aimerais dédier plus de temps à analyser la data pour faire ressortir le potentiel des programmes d’affiliation que nous diffusons sur Homelisty. On peut bien évidemment choisir de rester assez macro pour faire ressortir des données évidentes, mais pour être vraiment efficace, cette démarche demande une analyse plus fine, par article. Une bonne façon de commencer à faire le tri est de miser sur le 80-20. On remarque que 20% de nos articles génèrent 80% des visites. Au même titre que 20% des programmes d’affiliation génèrent 80% de ventes ! Faites le test chez vous, et demandez au plateforme d’affiliation. Je peux même dire que cette règle se rapproche souvent du 90-10.

Le principe de Pareto offre un « filtre » efficace pour ne pas vous laisser submerger par la donnée à votre disposition en tant que média en ligne. Nous utilisons la règle du 80-20 pour prioriser les actions qui vont produire les meilleurs résultats.

12 – Identifier les campagnes les plus performantes

Certains programmes d’affiliation convertissent mieux que d’autres. Vous pouvez vous baser sur les données que les plateformes partagent, mais rien ne vaut un test grandeur nature. Au-delà de la capacité de l’ecommerçant à convertir votre trafic en achat une fois que le visiteur est sur son site, les performances vont également dépendre de l’audience de l’éditeur et de la mise en place du programme d’affiliation sur le site.

Une fois que vous avez identifié les programmes qui convertissent le mieux pour votre site, il est beaucoup plus simple de les mettre en avant pour augmenter les ventes. Attention cependant de ne pas rompre l’intégralité éditoriale ! C’est pourquoi de plus en plus de publishers mettent en place des équipes de Content Commerce dédiées, qui sont séparées des équipes édito classiques.

13 – Investir dans les bonnes ressources

Les bonnes ressources, humaines ou techniques, permettent aux éditeurs de contenu d’avoir à disposition les éléments pour augmenter les ventes d’affiliation. Un publisher peut décider de mettre en place une équipe dédiée au Content Commerce afin d’identifier les opportunités et de publier du contenu conçu pour générer des ventes.

Pour aller encore plus loin, les médias en ligne peuvent également investir dans des ressources techno sur-mesure pour augmenter les ventes en ligne générées via l’affiliation. Chez Homelisty, on essaye toujours d’éliminer les frictions, de donner les bons outils qui permettent à l’équipe de travailler plus facilement, plus rapidement. Un exemple récent : nous avons développé un plugin sur-mesure qui permet à notre intégrateur CMS de créer rapidement des liens d’affiliation sans quitter WordPress, et sans avoir à se connecter aux différentes plateformes d’affiliation.

14 – Ajouter des liens d’affiliation sur les images et les légendes

Les éditeurs de contenu qui utilisent de nombreuses photos pour illustrer leurs articles ont tout intérêt à poser des liens d’affiliation sur les images. Pour aller plus loin, vous pouvez même tester des liens d’affiliation dans les légendes ! Cet article explique que les légendes sont lues 4 fois plus que le contenu même de l’article… Ça vaut le coup de tester ! Pour analyser les résultats, utilisez le sous identifiant de tracking des plateformes, les fameux « subid ».

15 – Travailler le forma(tage) des articles

Un format liste peut-il générer plus de ventes qu’un format classique ? Ajouter un tableau de comparaison peut-il augmenter les taux de clics sur les liens d’affiliation ? Toutes ces choses sont bien évidemment à considérer pour les éditeurs de contenu qui souhaitent augmenter les ventes affiliées. On peut même tester le même article avec 2 formats différents pour pousser le concept encore plus loin. Attention cependant d’avoir assez de trafic pour que le test A/B offre des résultats fiables, que l’on peut exploiter.

16 – Capitaliser sur les marronniers

C’est un concept très important si vous êtes dans une thématique comme la mode, la tech ou l’ameublement. Les internautes attendent généralement les opérations promo pour acheter des articles coûteux ou coups de coeur. On pense par exemple à l’achat d’un canapé soldé. C’est un vrai sujet et les internautes ont besoin de se faire guider pour prendre les bonnes décisions. Au-delà d’une simple liste de bons plans, notre équipe du Studio Homelisty a également conçu un guide complet qui permet d’éviter les « pièges » liés à l’achat d’un canapé pendant les périodes de promotion. J’ai récemment publié un article qui décrypte comment nous couvrons les soldes sur Homelisty.com.

17 – Comprendre son audience

Au lieu de faire des prédictions et d’essayer d’imaginer ce que son audience recherche… Comment pouvez-vous mieux comprendre ce que vos lecteurs attendent, même au-delà de la donnée des outils d’Analytics. Pouvez-vous engager la conversation à travers les commentaires de votre site, envoyer des emails pour demander les sujets qui les intéressent ? Comprendre ses lecteurs, c’est avant tout savoir quels sont les problèmes qu’ils ont et comment, en tant qu’éditeur, vous pouvez les aider pour publier du contenu qui va répondre à leurs questions en leur offrant des solutions.

Au niveau de l’affiliation, cette compréhension des attentes de vos lecteurs vous permet de viser juste et de connecter votre audience aux ressources les plus pertinentes. Un exemple : dans notre article sur l’aménagement et la décoration d’une petite cuisine, nous offrons des idées et des inspirations, que nous accompagnons avec des solutions concrètes, c’est à dire des produits, des accessoires et du mobilier adapté pour les petits espaces. Certaines de ces recommandations sont affiliées à des e-commerçants. La transition entre l’inspiration (je trouve les idées) et l’action (j’achète en ligne) est contextuelle, naturelle.

18 – Utiliser les différents canaux

Quels sont les différents canaux de diffusion que vous pouvez utiliser pour augmenter les ventes affiliées ? Pouvez-vous mettre en place une stratégie d’affiliation « off site » sur les réseaux sociaux, sur les plateformes comme Pinterest ou même à travers votre newsletter ?

Avant de vous lancer, je vous invite à prendre contact avec le gestionnaire de la campagne pour savoir si cette méthode de promotion est autorisée. Certains annonceurs ne souhaitent pas que les affiliés utilisent des liens trackés hors du site, et vous risquez de voir les commissions générées se faire annuler. Certains e-commerçants comme Amazon vont plus loin et n’hésitent pas à bannir les affiliés du programme en cas de diffusion interdite.

19 – Tester, tester & tester

Le plus important… 5 ans après le lancement d’Homelisty, j’ai une bonne idée de ce qui « marche » ou pas en terme de performance pour l’affiliation. Mais je continue de me faire surprendre, très régulièrement, et c’est certainement la raison pour laquelle je ne me lasse pas de cette activité !

Nous testons souvent de nouveaux formats, de nouvelles idées et de nouveaux concepts éditoriaux à l’intersection du contenu et du commerce, c’est exactement ce qui nous permet de nous challenger et de nous adapter pour offrir du contenu à la fois utile et engageant pour nos lecteurs et performants pour nos partenaires.

Pas de formules magiques

Il n’existe pas de formules magiques, et chaque éditeur doit trouver ce qui va avoir le plus d’impact pour son activité. En règle générale, c’est un mix de plusieurs choses, à la fois sur le court et le long terme. Le plus important selon moi, c’est de publier du contenu qui engage une audience fidèle, et qui permet de se démarquer en tant qu’éditeur.

Si vous arrivez à construire un site plébiscité qui devient une « marque média », les annonceurs seront forcément plus disposés à vouloir travailler avec vous, selon vos conditions.

Pourquoi & Comment les Éditeurs de Contenu Transitionnent vers le e-Commerce

Les éditeurs de contenu sont-ils trop dépendants des revenus publicitaires ? La réponse à cette question semble évidente.

Depuis des années, les médias en ligne essayent de diversifier leurs sources de revenus. On voit régulièrement de nouvelles tendances apparaître, comme quand tous les grands groupes ont démarré leur « pivot to video » en 2015, avant de se rendre compte que ce n’était pas forcément une stratégie payante et durable.

Les stratégies de monétisation pour ne pas tout miser sur le display sont nombreuses (affiliation, modèle d’abonnement, articles partenaires…), et chaque éditeur de contenu doit être en mesure de trouver ce qui fonctionne pour son business. Au final, c’est généralement un mix de plusieurs solutions.

Mais certains publishers inventent également de nouveaux modèles qui effacent les frontières entre média et e-commerce. C’est le cas du site Food52.com, qui a démarré avec du contenu éditorial et un livre de recettes pour se transformer, petit à petit, en e-commerçant.

Sachant que le site avait déjà une communauté assidue, il a suffit à Food52.com de questionner ses lecteurs pour comprendre ce qu’ils aimeraient pouvoir acheter en ligne pour équiper leur cuisine. La logique est inversée. On constate généralement que les e-commerçants cherchent à produire du contenu pour booster les ventes, ici, c’est le média en ligne qui propose des objets à la vente.

Aujourd’hui, Food52.com est un site qui mélange contenu, e-commerce et communauté avec plus de 2’000 références en vente qui représentent 2/3 des revenus. Le contenu publié par le site pousse les efforts e-commerce et le e-commerce fournit des idées de contenu.

À l’heure où les groupes médias sont prêts à reconsidérer l’affiliation comme un business model viable, certains éditeurs veulent au contraire s’en éloigner. C’est le cas de BuzzFeed.com. Le géant américain n’hésite pas à tester de nouvelles initiatives auprès de son audience. Le site continue bien entendu de publier du contenu monétisé avec des liens d’affiliation car c’est le modèle Content Commerce le plus simple à mettre en place. Pas de stock à gérer, pas de paiement sur le site… Il suffit de « poser » un lien d’affiliation directement dans le contenu. Le Content Commerce est en pleine croissance, les annonceurs en sont de plus en plus friands sachant que les éditeurs sont de plus en plus capables d’exploiter cette stratégie. Les médias en ligne investissent dans des solutions techniques mais également humaines avec la mise en place d’équipe dédiée au Content Commerce.

Les voyants sont tous au vert pour redoubler d’effort sur le Content Commerce ! Buzzfeed a généré 300 millions de $ de vente pour ses partenaires en 2019 à travers l’affiliation. Not bad… Sauf que BuzzFeed veut plus.

BuzzFeed veut plus

Le média connu pour ses listicles veut plus. Gagner une part de la vente à travers une commission affiliée ne suffit plus au publisher qui vient de lancer une nouvelle initiative à travers un site dédié BuzzFeed Shopping.

L’idée est de permettre à ses visiteurs de faire leur shopping directement sur buzzfeed.com, sans quitter le site. L’approche consiste à utiliser des widgets natifs qui semblent augmenter le taux de clic de 8 à 10x par rapport aux liens affiliés. Une démarche de e-commerçant, sans avoir à construire un e-commerce.

Avec une solution comme Bonsai, l’éditeur de contenu va capter une commission de 25% sur les ventes générées (versus 10% en moyenne via l’affiliation). Mais l’objectif final n’est pas simplement d’augmenter le pourcentage de commission pour les ventes générées. BuzzFeed veut également s’approprier l’intégralité du parcours d’achat, de l’inspiration à l’achat.

Vous pouvez également découvrir un exemple d’intégration de la solution Bonsai sur le site shop.complex.com (un autre éditeur US).

Le débat de l’attribution

C’est une question d’attribution. Dans une lettre publiée début 2020, le fondateur Jonah Peretti explique la vision de BuzzFeed et partage un exemple d’un article qui a le potentiel d’inspirer le lecteur à réserver un voyage à Dallas.

Quelques jours plus tard, le même lecteur décide d’effectuer la réservation du voyage mais BuzzFeed, bien qu’à l’origine de cette action, ne verra jamais la couleur de la commission si le lecteur fait une recherche sur Google pour son vol et son hôtel.

Qui capte l’attribution de la vente ? Probablement Google, à travers son programme Google Ads. Le lien sponsorisé le mieux positionné va permettre à Google de se voir attribuer la vente. Selon Jonah Peretti, le moteur de recherche capte la valeur créée par BuzzFeed (ou par le site à l’origine de l’action).

BuzzFeed veut changer la donne et être en mesure de capter cette transaction, de l’inspiration à la vente, en offrant une expérience native e-commerce directement sur son site, beaucoup plus fluide pour le visiteur.

BuzzFeed peut-il gagner la bataille de l’attribution ?

Avec son audience massive et ses efforts constants, une chose est sûre, BuzzFeed est dans une logique de test et n’hésite pas à investir agressivement dans de nouveaux concepts.

Est-ce que ces efforts suffiront à gagner l’attribution face à Google ? Certainement pas, mais c’est déjà une excellente façon d’être en avance et de diversifier les sources de revenus. Le média en ligne semble avoir une longueur d’avance.

Le même modèle sur le marché français

Le marché US est beaucoup plus développé que la France, tant au niveau des technologies que des initiatives. Ce que l’on remarque ici, c’est que les médias commencent tout juste à considérer l’affiliation comme une possibilité « sérieuse » de générer des revenus…

On remarque aussi une volonté des e-commerçants de travailler avec d’autres affiliés que les sites de bons de réduction ou de cashback. Les éditeurs thématiques et affinitaires sont particulièrement « à la mode » en ce moment.

Ce que l’on peut retenir

Les exemples de monétisation comme BuzzFeed et Food52.com sont inspirants et les publishers ont certainement beaucoup de choses à apprendre de ces initiatives.

Les 3 choses que je retiens :

  • effacer les frontières entre média et e-commerce
  • diversifier les sources de revenus
  • capter l’attribution des ventes de l’inspiration à l’achat

Avez-vous lancé des initiatives ou des tests pour diversifier vos revenus en tant que publisher ? Que pensez-vous de ce modèle hybride Content Commerce qui va au-delà de l’affiliation ?

sources

Le catalogue IKEA est un "guide pratique pour améliorer son quotidien à la maison"

11 Bonnes Idées à Retenir de la Stratégie de Contenu IKEA

Les e-commerçants ne peuvent plus ignorer la force du contenu. Il savent désormais à quel point avoir une stratégie éditoriale dédiée est une chose importante, mais la plupart ont encore du mal à la mettre en place de manière à obtenir des résultats convaincants.

Quand on observe les sites les boutiques en ligne, les efforts sont mitigés. Et c’est bien normal. Le contenu, c’est un vrai métier ! Un média en ligne ne peut pas s’improviser e-commerçant, et un e-commerçant ne peut pas s’improviser média en ligne.

Dans la majorité des cas, le contenu chez les e-commerçants se résume à un blog avec quelques articles rédigés par la même personne qui s’occupe des autres actions du marketing en ligne. On retrouve du contenu banal, qui ne résonne pas avec l’internaute et qui se contente de présenter quelques nouveautés du catalogue.

Ce n’est pas une critique de ma part. Je l’explique souvent aux partenaires d’Homelisty, créer du contenu demande du temps, des ressources et du savoir-faire !

C’est certainement ce qui incite les annonceurs à lancer des opérations de mises en avant avec des éditeurs de contenu et des médias en ligne. C’est une façon plus directe de s’associer à du contenu qualitatif, sans avoir à le produire soi-même. Même si ce contenu est diffusé en externe (sur le site de l’éditeur), le e-commerçant y est directement associé, car partenaire.

Pourtant, certains retailers s’en sortent mieux que d’autres et sont capables d’imaginer, de créer et de publier du contenu qualitatif directement sur leur site. Ce sont les mêmes e-commerçants qui ont intégré le contenu comme prioritaire dans leur stratégie de marketing en ligne.

Parmi ces e-commerçants, on retrouve IKEA. Le géant suédois est une machine à produire du contenu à tel point que même les éditeurs peuvent apprendre des choses en décryptant leur stratégie.

J’ai personnellement une légère obsession pour IKEA (vous pouvez découvrir pourquoi dans cet article). Je me balade régulièrement sur leur site pour découvrir leurs fiches produits, leur tunnel de vente, la façon dont ils présentent leurs nouveautés… Il m’arrive même de surfer sur les sites IKEA des différents pays pour voir comment l’enseigne communique à l’étranger et s’adapte aux spécificités locales.

En observant IKEA coté B2B depuis des années, j’ai retenu ces bonnes idées de contenu.

1 – Ceci n’est pas un catalogue

L’enseigne a clairement la volonté de se positionner comme une ressource plutôt que comme un simple vendeur. Quand IKEA annonce l’arrivée du nouveau catalogue, il est présenté comme « un guide pratique pour améliorer son quotidien à la maison.« 

Le catalogue IKEA est un "guide pratique pour améliorer son quotidien à la maison"
Le catalogue IKEA est un « guide pratique pour améliorer son quotidien à la maison »

2 – Une page d’accueil d’idées & d’inspirations

La plupart des boutiques en ligne poussent les nouveautés, les dernières promotions et les meilleures ventes sur la page d’accueil. On retrouve le même modèle chez IKEA, mais le géant du mobilier fait également la part belle aux idées et aux inspirations.

La page d’accueil incite le visiteur au scroll et fait même penser à la navigation que l’on retrouve sur une plateforme comme Pinterest.

Des idées et des inspirations "shoppable" sur la page d'accueil IKEA
Des idées et des inspirations « shoppable » sur la page d’accueil IKEA

Chaque « idée » inspire l’internaute à aménager les différentes pièces de sa maison, bien entendu avec des produits du catalogue IKEA. En survolant les produits, un bouton apparaît, on peut directement accéder à la fiche produit des articles présentés.

3 – Du contenu qui match les moments de vie

La stratégie de contenu IKEA se calque sur les moments de vie et se positionne sur les différents événements du calendrier, de janvier à décembre. En ce moment par exemple, leur menu de navigation met en avant les idées pour la rentrée scolaire.

Encore une fois, le contenu utilisé positionne la marque comme un guide. IKEA accompagne le lecteur et le transforme en acheteur tout en lui apportant des solutions pour des problématiques de vie que l’internaute rencontre en ce moment. On remarque aussi que la page d’accueil met beaucoup plus en avant les solutions « accessibles » à petits prix plutôt que les aménagements qui demandent plus d’effort et d’implication (aménagement et conception d’une cuisine par exemple).

4 – IKEA vend des meubles solutions

Autant dans leur showroom physique en magasin qu’en ligne, on a vraiment l’impression de se voir proposer des solutions plutôt que des produits. D’autres marques de mobilier ont d’autres stratégies, avec des catalogues beaucoup plus orientés tendances déco. Chez IKEA, tout est pensé pour offrir des solutions qui répondent aux problématiques de la vraie vie. Un déménagement, un petit studio à meubler, une entrée à aménager pour gagner du temps le matin ?

L’exemple ici est très parlant. Dans une partie dédiée aux premiers emménagements, IKEA s’adapte à la cible en proposant des solutions pour les étudiants : des petits espaces et des petits budgets.

Le produit en tant que tel vient dans un second temps. IKEA utilise le même schéma qui consiste à (1) présenter une problématique pour (2) offrir des solutions à travers (3) ses produits.

Des solutions IKEA adaptées pour le premier emménagement d'un étudiant : des petits espaces, des petits budgets
Des solutions IKEA adaptées pour le premier emménagement d’un étudiant : des petits espaces, des petits budgets

5 – Le client est le héros, IKEA est le guide

Ce concept marketing me fait penser à la remise des César en 2001, quand le groupe de comiques Les Robins des Bois remettaient le César du meilleur acteur de second plan : « Être acteur de second plan, c’est être au premier plan si la personne devant se pousse un peu…« .

IKEA sait « s’effacer » et utilise le storytelling pour subtilement mettre en avant le client comme héros de l’histoire. L’enseigne de mobilier est juste le guide. C’est une technique bien connue des copywriters pour booster les ventes. Il s’agit de mettre en avant ce que le consommateur va tirer de son achat, les avantages et les bénéfices au lieu de simplement présenter les caractéristiques « brutes » du produit. À quel point la vie du consommateur va changer une fois qu’il aura le produit ?

IKEA identifie les problèmes des gens en ce qui concerne la vie à la maison. L’enseigne propose ensuite les solutions, en tant que partenaire et guide, pour les aider à vivre mieux, de manière plus confortable, plus simple, plus économique. Tout part du besoin des consommateurs ! IKEA n’a plus qu’à présenter des solutions qui vont aider ces consommateurs.

Les marques ont tendance à se positionner, par défaut, comme le héros : « Nous faisons le meilleur…, Nous offrons la dernière…, Nous sommes les leaders du… ». Ce genre de messages ne suffit pas à créer un rapport avec le consommateur. IKEA l’a bien compris et sait se mettre au second plan, quand il le faut.

Autre exemple qui illustre parfaitement ce concept, on découvre sur cette page qu’IKEA offre une checklist PDF à télécharger pour le premier emménagement. Chaque ligne de la checklist redirige vers le site e-commerce d’IKEA.

IKEA propose des checklists à ses clients pour les aider à emménager dans un premier appartement avec un petit budget
IKEA propose des checklists à ses clients pour les aider à emménager dans un premier appartement avec un petit budget

6 – Droit au but

J’aimerais pouvoir en faire autant quand je rédige du contenu ! IKEA sait aller droit au but en présentant les informations de manière claire et concise. On sait que le blabla n’a pas sa place sur le site de la boutique. Le style est direct et efficace.

7 – De l’inspiration applicable

Quand on parcoure le catalogue ou le site internet d’IKEA, aucun aménagement ne semble impossible à reproduire chez soi. On a vraiment le sentiment que l’enseigne fait un effort pour coller aux problématiques de la vraie vie. Contrairement à d’autres catalogues déco qui font « faux » et partagent des aménagements irréalisables, IKEA partage du contenu visuel, mais qui résonne.

8 – Des idées Eurêka

Pour renforcer cette notion d’inspiration appicable, IKEA n’hésite pas à présenter plusieurs utilisations d’un seul produit. Sur cette page, l’enseigne met en avant une utilisation originale de leur petite table basse, à transformer en porte-manteau mural.

Personnellement, c’est le genre de contenu que j’appelle Eurêka. L’internaute se dit « pourquoi je n’y ai pas pensé avant ». IKEA présente l’idée mais n’oublie pas de proposer un module « shop the look » pour rapidement transformer l’inspiration en action (achat).

9 – Une marque forte

Rien n’est laissé au hasard dans la communication et le contenu IKEA. La preuve avec ce guide interne IKEA. Pour mettre en oeuvre cette stratégie, IKEA recrute également des copywriters (voir un descriptif de la mission).

10 – Un mélange de visuel & de contenu écrit

Cette page qui présente 5 façons de vaincre le rush matinal est très visuelle. Pour créer ce contenu, IKEA travaille avec un décorateur d’intérieur, un photographe et un copywriter.

Nous retrouvons le schéma qui consiste à

  1. partir d’un problème « je n’ai pas le temps le matin, c’est la course… »
  2. offrir des solutions « des idées d’aménagements astucieux pour gagner du temps »
  3. proposer les produits IKEA pour passer à l’action

11 – De 6 à 99 ans

IKEA parle à tout le monde, de l’étudiant qui recherche du petit budget pour un petit espace au senior qui cherche du confort au quotidien. Un exemple très parlant, c’est la mise en avant de leur collection OMTÄNKSAM, conçue avec des spécialistes d’ergonomie, des physiothérapeutes et des chercheurs pour favoriser l’autonomie. La cible ici est clairement la personne plus âgée, à la recherche de confort et de pratique pour se simplifier la vie de tous les jours.

IKEA arrive subtilement à parler à tout le monde, sans exclure et sans diluer sa marque et son message. En tant que professionnel du marketing, on sait à quel point c’est compliqué à mettre en place !

Pour conclure

IKEA ne vend pas des meubles, l’enseigne vend des solutions. Est-ce qu’une stratégie de contenu comme IKEA peut s’adapter à tous les e-commerçants ? Bien entendu, le positionnement accessible d’IKEA se prête particulièrement bien à du contenu applicable, avec des solutions faciles et abordables.

Pour une marque de luxe, copier coller une stratégie similaire n’a pas vraiment de sens. Mais quoi qu’il en soit, l’idée à retenir est de mettre en avant le consommateur et ses besoins plutôt que la marque et ses produits, qui viennent dans un second temps. Et je pense que ce concept est applicable pour la plupart des e-commerçants, quel que soit le secteur.

Avez-vous noté d’autres idées à retenir de la stratégie de contenu IKEA ?

Comment Utiliser les 400 Millions d’Utilisateurs Mensuels de Pinterest pour Trouver des Idées de Contenu

La méthode classique des éditeurs de contenu pour trouver des idées de contenu consiste à se rendre sur les outils SEO, regarder le potentiel des mots clés, le volume de recherche, la possibilité de ranker…

C’était ma méthode la première année quand j’ai lancé Homelisty, et ça a plutôt bien fonctionné. Le risque, c’est de publier le même contenu que tout le monde, sur les mêmes sujets en se basant sur les mêmes données.

5 ans plus tard, ma méthode a bien évolué. Aujourd’hui, notre équipe édito est capable de générer des centaines d’idées de sujets à traiter pour Homelisty en utilisant différentes sources, et les outils SEO n’ont plus vraiment leur place.

Parmi les méthodes que l’on utilise, celle que je préfère en ce moment, c’est de me fier à Pinterest.

Je ne sais pas si ça peut fonctionner pour les éditeurs des secteurs comme la tech, mais pour des médias dans le domaine de la maison, de la mode, du bien-être et de la cuisine, sans aucun doute !

Première chose importante à comprendre, Pinterest n’est pas un réseau social ! C’est un moteur de recherche. On va sur Pinterest pour s’inspirer, trouver des idées et non pas pour voir ce que font nos amis ou les personnes qui nous intéressent. Une visite sur Pinterest démarre généralement par une recherche comme « table basse salon ».

Voici comment Pinterest décrit Pinterest :

Pinterest est le moteur de découverte visuelle. Notre mission est de donner aux gens l’inspiration dont ils ont besoin pour vivre la vie dont ils rêvent.

https://newsroom.pinterest.com/fr

Les clichés sur Pinterest

On pourrait plaisanter et dire que Pinterest est l’endroit où l’on met de côté tous les projets que l’on n’aura jamais le temps (ou la motivation) de faire ! Repeindre le salon, préparer cette recette qui semble simple, mettre de côté ce programme d’entrainement à la maison…

Parmi les autres « clichés » sur Pinterest, l’audience exclusivement féminine. La plateforme vient d’annoncer fin juillet dépasser les 400 millions d’utilisateurs actifs mensuels, notamment grâce à la progression de la fréquentation des hommes (+50% par rapport à l’année dernière).

De l’inspiration à l’action

La plateforme américaine a clairement le potentiel d’inspirer les internautes et peut même transformer ces internautes en acheteurs pour les marques (surtout depuis le lancement de leur plateforme publicitaire).

En tant qu’éditeur de contenu, Pinterest est une source de trafic complémentaire au SEO classique. Pour nous chez Homelisty, c’est aussi un outil de veille puissant et gratuit qui me semble sous-estimé, certainement car mal compris.

L’équipe Pinterest l’a bien compris et prend le temps d’éduquer les éditeurs et le marques. Elle publie des articles pour ses partenaires, partage régulièrement des présentations et organise des webinars pour animer son réseau d’éditeurs. Elle propose même une Academy Pinterest pour bien démarrer sur la plateforme.

Rien que les infos présentées dans cet article sont une véritable mine d’or pour les éditeurs à la recherche d’idées de sujets !

Dernièrement, ils ont publié ce PDF sur les tendances de Noël 2020, en expliquant que le contexte de la crise sanitaire pousse les internautes à préparer Noël de plus en plus tôt cette année. Ils ont notamment remarqué que les utilisateurs de Pinterest ont commencé la recherche des idées pour préparer la saison festive dès avril !

Ça vaut vraiment le coup de passer du temps à découvrir les infos de ce document et surtout essayer de comprendre comment utiliser ces données pour votre business.

Chez Homelisty par exemple, on constate généralement que les recherches pour les tendances de Noël démarrent en juillet. Mais quand Pinterest, qui se base sur la data de ses 400 millions d’utilisateurs, nous indique que les recherches pour « déco Noël extérieur » ont augmenté de 100% de 2019 en 2020, 8 mois avant décembre, on ne peut pas ignorer l’opportunité.

Personnellement, je trouve que cette analyse de la data Pinterest est beaucoup plus fun que de faire des recherches sur les outils SEO. En utilisant ces données, on se base sur les tendances de recherches d’internautes en phase d’inspiration. Si l’on arrive à intéresser ces internautes, à leur donner des idées pour ensuite les connecter aux meilleures ressources pour passer à l’action, on répond aussi à la mission d’Homelisty.

Comme l’indique la plateforme : « du projet à l’achat, les utilisateurs utilisent Pinterest comme solution full-tunnel » et en tant qu’éditeur, il serait dommage de s’en priver.

Pour commencer

Si cette méthode vous intéresse et que vous êtes pour l’instant léger sur Pinterest :

  • Créez un compte Pinterest Business sur business.pinterest.com/fr/ (vous pouvez également transformer votre compte actuel en compte business).
  • Parcourez la NewsRoom Pinterest et notez les données pertinentes pour votre secteur.
  • Sensibilisez votre équipe édito à ces informations.
  • Tester, tester & tester ! Créer une épingle sur Pinterest ne prend que quelques minutes avec un outil comme Canva. Vous pouvez très facilement tester des idées de contenus ou de titres pour vos sujets et voir les épingles qui vont le plus se faire enregistrer ou cliquer par les utilisateurs.

Utilisez-vous déjà Pinterest pour piloter votre activité édito ? Avez-vous d’autres astuces ou conseils pour trouver des idées de contenu à part les outils SEO ?